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Interview

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Nazek Hariri La force du courage

Nazek Hariri La force du courage D.R.

Nazek Hariri
La force du courage


Paris ce soir-là, Nazek Hariri me reçoit chez elle. Une approche délicate, une voix douce et des yeux qui racontent avec toute la pudeur du monde, la plus grande tristesse de leur histoire.

Une émotion intense s’installe tout de suite. À l’exception de quelques très rares apparitions publiques, elle vit entourée de sa grande famille entre Paris et Monaco. Nous commençons à bavarder, l’extérieur n’existe plus. Je rencontre une femme chaleureuse, habitée par le souvenir le plus douloureux qui soit, refusant le carcan des mondanités, engagée et courageuse. Deux symboles qui ne la quittent jamais et qu’elle porte proches de son cœur qui, eux aussi, semblent attendre que justice soit faite: un médaillon portant une photo et l’alliance retrouvée. Sa discrétion cache une grande volonté. Elle continue à jouer un rôle primordial dans l’ombre. elle a bien voulu accorder un entretien exclusif à femme magazine.
 

Une femme qui ne vit que dans le destin de son mari, presque pour en oublier le sien. Fragile mais sereine. Fragile mais déterminée. Elle me dit: «Toute femme est une femme à part entière. Que serait-ce alors si elle a à ses côtés un grand homme? Un compagnon de vie exceptionnel?» Un homme: le Premier ministre Rafic Hariri qui a été durant toute sa vie, sa vie entière.

Elle raconte dans cet entretien à son image, ce qu’on a un peu envie de savoir d’elle, mais dans ses yeux une brume mélancolique sans cesse présente. Sans aucun doute, rêve-t-elle de voir réaliser le rêve de l’homme qui œuvrait à reconstruire et à préserver le Liban.

 

DANS LA TÊTE DE NAZEK HARIRI

La qualité que vous appréciez le plus chez les autres?
La sincérité et la fidélité.

Quelle est la question qu’on ne vous a jamais posée et à laquelle vous aimeriez répondre?
LA QUESTION: Si vous aviez su que le destin s’abattrait sur le Premier ministre alors qu’il était au faîte de sa carrière et de sa vie et que vous poursuivriez votre existence dans la douleur de la séparation, l’auriez-vous choisi quand même pour compagnon et époux? Et MA RÉPONSE AURAIT ÉTÉ Oui, sans aucun doute. Je n’aurai jamais hésité à l’accompagner sur le chemin du don. La vie que nous avons partagée, quoique courte, est inestimable. C’est dans la richesse spirituelle, intellectuelle et humaine qu’il m’a donnée que je puise la force pour porter son flambeau, avec le soutien de la famille et de mes amis.


Le cadeau que vous aimez le plus offrir?
Celui qui remémore le Premier ministre martyr Rafic Hariri.


Qu’est-ce qui vous fait sourire?
Le sourire de nos enfants et petits-enfants.

Votre couturier préféré?
Ou plutôt mon habit préféré? Le plus beau est celui de l’affection, de la sincérité et de la fidélité.


Un parfum?
Le parfum des bons souvenirs en compagnie de mon bien-aimé.


Votre saison préférée?
J’aime toutes les saisons. Dieu a conféré à chacune d’elles des avantages et des bienfaits. Leurs différences incarnent le vrai sens de la diversité.


Une leçon que votre mère vous a inculquée?
Ma mère, que Dieu ait son âme, m’avait appris une vertu, à savoir m’occuper de ma famille étant donné que la famille représente le pilier de la société et la promesse d’un avenir meilleur pour l’humanité.


par Sabine Bustros - Paris

 

 

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Editorial

Nous ne sommes pas des enfants gâtés!
«Gâtés, immatures, et égocentriques»? c’est en ces termes que certains se plaisent à qualifier les Libanais. Ne seraient-ils pas plutôt stressés, pleins de contradictions, désappointés, paumés mais aussi combatifs et résilients malgré tout?  

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Nazek Hariri
La force du courage


Paris ce soir-là, Nazek Hariri me reçoit chez elle. Une approche délicate, une voix douce et des yeux qui racontent avec toute la pudeur du monde, la plus grande tristesse de leur histoire.