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Le dernier homme

Le dernier homme Benoît Debbané.

Nous le savons tous: tout a une fin. La vie, les rencontres, le bonheur, la souffrance. Vous et moi. Tout. Y compris le dernier portrait de cette rubrique. Quel personnage réel ou fantasmé pourrait être le sujet de clôture? Parce que l’inspiration, elle, ne s’est pas tarie et vous réservera/révèlera un ouvrage gorgé de pépites qui laissera le Tout-Beyrouth sur le c…!
Mais concentrons-nous sur l’objet de ce papier.
Le dernier homme vous apparaît comme le prince charmant et pas au rayon des biscuits mais caché parmi les lettres de l’alphabet. Il a tout pour lui et le béguin pour vous. Son intellect vous explose. Vous correspondez à la Passante de Baudelaire. Cette femme sur laquelle il fantasme depuis des lustres. Du moins c’est ce qu’il vous dit. Une muse pour laquelle il écrit, qui devient du jour au lendemain la toile de fond de ses manuscrits en chantier. Il vous fait don des surnoms de ses personnages féminins. Vous les incarnez toutes à la fois. Votre nature romanesque se laisse séduire, en bonne fleur bleue souvent naïve lorsqu’il s’agit du remake de «Roméo et Juliette» avec une fin moins dramatique, d’autant plus que de nos jours, et grâce aux réseaux sociaux, les contacts entre faux suicidé et vraie future suicidée peuvent désamorcer l’option tragique. Au bout de quelques missives énamourées aux termes savamment choisis, trempés dans une encre d’un autre siècle suintant de préciosité, vous commencez à vous demander si le dernier homme ne se prête pas plutôt à un exercice linguistique visant plutôt à conquérir votre langue à sa source, à savoir le grand et le petit Larousse à la fois! Et puis, comme vous êtes née sous une bonne étoile, voilà que la vie vous offre très vite l’occasion de tomber du piédestal sur lequel il vous avait placée.

Vous découvrez avec effroi que les messages qui vous mettaient en transe faisaient l’objet d’un envoi massif. Le dernier homme avait en effet plus d’un hameçon à sa ligne et pas mal de poissons qui s’agglutinaient autour. Vous vous hâtez bien vite de tirer votre épingle d’un jeu vicié et vicieux qui risquait fort de faire de vous une marionnette entre les mains d’un manipulateur rodé à prendre dans ses filets tout ce qui s’y accroche sans être regardant sur la qualité. Une sorte de derviche tourneur qui se promène sous les jupons de celles qui le prennent au mot, voire à la lettre près.

Exit la poésie de «À une passante» de Baudelaire troquée contre celle, “pleine de soucis”, incarnée par Romy Schneider et détournée à cet effet. Les épines du mâle, voilà ce qui vous était destiné, le dernier homme s’étant avéré amputé d’une particule pour que son appellation soit la plus proche de sa réalité; particule que vous vous empressez d’ajouter pour lui restituer ses lettres de peu de noblesse: le dernier DES hommes. Pardon Baudelaire pour ce qui suit:
«À un (tré)passant
Le soleil rayonnant autour de moi m’aveuglait.
Long, mince, au grand œil, douleur cireuse,
Un homme passa, d’une main baladeuse
Soulevant, à tout vent festons et ourlets;
Habile et rouble, avec son pied de grue.
Moi, je regardais, calme comme une eau dormante,
Dans son œil, ciel livide où germent les tourments,
La douleur qui attise et la souffrance qui tue.
Un rayon... puis le jour! - Fugitif égaré
Dont le regard m’a fait soudainement détaler,
Je ne te verrai même plus dans l’éternité!
Ni ailleurs, ni loin d’ici!
Il est tard! Jamais!
Car tu sais ce que tu fais, je sais ceux que je fuis,
Ô toi qui brises des vies, Ô moi qui l’a vite deviné!»

Et alors que vous pensez avoir apposé votre point final, vous viennent en tête une série de portraits qui semblent vous narguer. En bonne tourneuse de pages, vous décidez de jouer le jeu et de dévoiler les titres de quelques-uns, histoire de mettre l’eau à la bouche de vos lecteurs et de lever le pied en beauté! «Les précieuses ridicules», «Le pénis tourneur», «Les blondasses en folie», «La louve de Dieu», «Che Guevara», «Le dragueur tout-terrain», «Les bourgeois pervers», «La femme qui sait tout», «Le presqu’il».

B.I.

 
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Editorial

Rêve de Noël

Je voudrais un Noël magique aux senteurs suaves de myrrhe, d’encens, de rose et de réséda, un Noël vert sapin aux couleurs des  cèdres du Liban.

Je voudrais un Noël scintillant guidé par l’Étoile du berger, un Noël au cœur généreux à l’image des Rois mages, venus les bras chargés de présents, rendre hommage au Nouveau-Né dans son humble demeure.

Je voudrais un Noël mélodieux peuplé d’anges qui entonnent l’hymne des cieux sur des notes de gloria et de magnificat, souhaitant la paix aux hommes de bonne volonté, un Noël aux douces saveurs d’enfance et de partage…

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Démarche gracieuse et yeux de biche joliment soulignés d’un trait de khôl au ras des cils, Valérie Abou Chacra, du haut de son 1m72 et de ses 23 ans, arrive au rendez-vous, le visage illuminé par un sourire radieux.

AUJOURD'HUI, ELLE EST DONNÉE FAVORITE AU TITRE DE MISS WORLD 2015 PAR LE LEADERBOARD MISS WORLD.