Muriel a fait la connaissance virtuelle de François avant qu’il ne devienne son ami réel et n’entreprenne de lui faire une cour effrénée. Mais Muriel n’était pas preneuse. Le harcèlement dont il fera preuve dépasse l’imaginable. Témoignage.

François s’est appliqué en douceur à se rendre indispensable, confie Muriel. Il savait que je passais par une période très délicate durant laquelle le support d’un homme serait le bienvenu et il s’est engouffré dans cette brèche. Une femme divorcée et indépendante comme moi devait l’attirer pour de sombres raisons que j’ai fini par découvrir plus tard. Mais durant l’année où il a essayé de jouer au prince charmant sans jamais y parvenir, je m’étais prise d’une affection sincère pour lui parce qu’il est foncièrement bon. Mais dès le début, je lui avais bien expliqué qu’il était hors de question qu’il refasse sa vie avec moi. Que je ne voulais pas d’un homme et encore moins d’un homme qui dépendrait de moi! D’autant plus que je savais pertinemment que François avait envie de se reconstruire en dehors du Liban et pourquoi pas dans mon pays de résidence, le Brésil, qui trouvait grâce à ses yeux… Et, par conséquent, pourquoi pas avec moi? Ce n’est que petit à petit et en retraçant ses comportements que j’ai commencé à avoir des doutes sur sa propension à comprendre les messages que je tentais de lui faire parvenir. Il était imperméable à tout ce qui n’était pas en adéquation avec son plan: finir sa vie avec moi, avec ou sans mon consentement.

Il a même effectué un voyage pour me voir avec la promesse de me «soutenir durant les quelques jours délicats que j’avais à traverser». Les premiers jours, nous avons sillonné la ville pour faire ses courses à lui. Nous avons dîné quelques fois ensemble. Et puis le jour J de mes jours «difficiles» est arrivé. Il s’est contenté de m’appeler au téléphone. J’avoue que j’ai vu rouge, d’autant plus que je m’étais vraiment consacrée à lui les deux semaines précédentes. Arrive la veille de son départ. Il demande à passer me voir pour me dire au revoir. Je l’invite à un petit verre au salon, il exprime l’envie de visiter l’appart. C’est alors qu’il demande à voir ma chambre. Il rentre et commence à scruter chaque détail du parquet au plafond, avant de se diriger vers mon lit, de s’étendre, de tâter le matelas et de marmonner avec un sourire béat «oui, oui, parfait». Mon sang n’a fait qu’un tour! Monsieur se voyait déjà partageant ma vie et ma couche. Je lui demande de quitter immédiatement les lieux et lui signifie clairement que je ne veux aucun homme chez moi. Il rentre alors au Liban. Je pensais que les choses étaient enfin claires et qu’il avait compris, mais je me trompais encore une fois. C’est alors qu’il a commencé par me harceler jusqu’au point de m’envoyer 85 messages de suite. J’en suis arrivée à souhaiter me débarrasser de mon téléphone. Comme je ne lui répondais jamais, il a été se plaindre auprès de mes amies et à jouer les victimes… Certaines d’entre elles m’ont même contactée pour me reprocher de le faire souffrir…

Un an plus tard, lors d’un de mes séjours au Liban, flairant ma présence, le voilà qui recommence à m’inviter à dîner comme si de rien n’était. Je me suis murée dans le silence. Pour se venger, il m’a attaquée publiquement sur Facebook et m’a lancé des piques sur les murs de mes ami(e)s! J’ai dû utiliser une solution extrême: celle de le limiter sur ma page. Il paraît que ce genre de comportement est spécifique aux personnalités clivées. Je sais que rien ni personne ne lui fera admettre qu’il est dans son tort. Et cerise sur le gâteau, j’apprends par un simple hasard qu’il avait dragué plusieurs femmes sur Facebook et tenté sa chance un peu partout…

B.I.