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«La Mode Retrouvée» avec la Comtesse Greffulhe

«La Mode Retrouvée» avec la Comtesse Greffulhe D.R.

Femme d’esprit et de goût

Il est des femmes qui marquent l’histoire de la mode. Non seulement par leur élégance, mais parce qu’elles ont réussi à mettre en avant les plus beaux atours du vêtement. La Comtesse Greffulhe, figure légendaire de la première partie du XXème siècle, en fait partie. Ce n’est pas par hasard que le Musée Galliera, Musée de la Mode de la Ville de Paris, a consacré une exposition sur «ses robes trésors».

Marcel Proust, qui s’en inspira pour la Duchesse de Guermantes, la décrivait en ces termes: «Tous ceux qui regardent la comtesse restent comme fascinés par ses yeux infinis, remplis de rayons d’ombres, et d’un crépuscule qui chante, devant sa beauté parfaite.»
10 ans après sa disparition, 81 pièces provenant de la garde-robe d’Élisabeth de Riquet de Caraman-Chimay, Comtesse Henry Greffulhe, ont fait l’objet d’un don au musée. D’autres legs ont également eu lieu par la suite…

Parmi les deux pièces, les plus exceptionnelles que possédait le musée, on cite la fameuse «Robe aux Lys», immortalisée par Gaspard Félix Tournachon, journaliste, dessinateur et caricaturiste. Dans les plis solennels où le velours a préempté l’histoire, on dit que Marcel Proust remua ciel et terre pour obtenir le fameux cliché où la comtesse s’observe dans un miroir… Cette robe est avant tout une «création» de la comtesse avec une coupe «princesse» inhabituelle pour l’époque, mais qui mettait en valeur la minceur de celle qui la portait. Cette tenue montre qu’Élisabeth est une esthète et une femme d’esprit: le motif de fleurs de lys fait référence à un vers que son cousin le poète Robert de Montesquiou avait composé en son honneur… Cette robe avait une grande importance aux yeux de la comtesse qui l’a transformée de son vivant pour suivre l’évolution de la mode!

On cite aussi, la «Robe Byzantine», portée par la comtesse Greffulhe en 1904 à l’occasion du mariage de sa fille. En toile d’or, entièrement couverte d’une broderie or et argent d’un dessin byzantin, enrichie de pierres et de perles fines, elle est somptueuse. Munie d’une traîne, la robe est ourlée d’une bande de zibeline… Enfin, un très grand chapeau de toile d’or avec une broderie identique à la robe, porte un énorme diamant. Cette fameuse tenue fut un sujet de stupeur et de scandale, car on y reconnut la comtesse aussi belle, voire plus belle que sa fille!

Les tailleurs de jour et les robes
d’après-midi racontent l’agenda d’une femme d’exception. Ses tenues d’intérieur commentent les nombreuses rencontres en son salon qui fut l’un des plus fréquentés. Telle la fameuse «Tea Gown»(1), un chef-d’œuvre du couturier attitré de la comtesse, Worth. Toute de velours ciselé bleu à fond satin vert, dentelle de Valenciennes, connue pour sa finesse extraordinaire, sa légèreté, sa pureté, doublure en taffetas de soie changeant. La comtesse avait une prédilection pour le vert intense mettant ainsi en valeur l’auburn de sa chevelure. Tandis que les tenues de grande cérémonie et de bal plaident pour le faste d’une période où l’hôtel de la rue d’Astorg (demeure de la comtesse) était plus visité qu’une demeure présidentielle. Ainsi en est-il de cet ensemble du soir Nina Ricci (1937): la robe est en crêpe ivoire et noir avec plumes d’autruches; et le boléro en crêpe noir et plumes d’autruches.

Une élégante digne de ce nom agrémente toutes ses tenues avec des atours qui font toute la différence. Ces accessoires ont fait l’objet de multiples dons au musée. Parmi les pièces recensées, on remarque un manchon entièrement brodé
de plumes.
Que dire de ces magnifiques éventails que la comtesse affectionnait tout particulièrement? Celui en plumes ramassées, ou celui en plumes d’autruche blanches dites «pleureuses» avec une monture en écaille blonde, métal argenté et strass. Ou encore l’éventail aux plumes «frisées et chinées» blanches et marron avec un panache orné d’une couronne ducale en argent avec 15 diamants, un rubis et deux émeraudes…
On remarque aussi le collier de perles d’une longueur incalculable… dont la comtesse s’était royalement parée sur une robe de satin blanc brodée d’or. Ce collier montait en arceau dans ses cheveux et redescendait en cascade dans le dos, pour s’enrouler autour de la taille après avoir fait deux fois le tour du cou… Une féerie.
Chapeaux, bérets et toques faisaient aussi partie de ses sublimes accessoires.

Marianne Saradar Barakat

(1) On les surnomme ainsi car la comtesse les portait pour recevoir ses amis intimes pour un «afternoon tea»!

 

 

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