Las Vegas, connue pour être la capitale du jeu, est aussi la ville où se déroule le plus de grand nombre de mariages à la minute. Véritables temples des célébrations, les petites chapelles y pullulent et scellent en série des unions tout à fait légales et reconnues.
Dans la capitale de l’extrême, on se marie comme on va chez le dentiste. Il suffit de décider de la date et de la chapelle et le tour est joué, la chapelle n’ayant d’ardent que le prix qu’elle affiche. N’essayez pas d’y trouver un crucifix ou une icône. La wedding chapel est un local souvent d’une vingtaine de mètres carrés, abondamment décoré avec des fleurs (artificielles). On y trouve quatre à cinq bancs de part et d’autre de l’allée empruntée par les «fiancés» et un semblant d’autel où un «greffier» siège pour la signature des papiers. C’est tout.
Nombre de ces «chapelles» est niché dans l’enceinte d’un hôtel, entre les casinos et le jacuzzi. Pas besoin de se déplacer. En passant d’une machine à sous à un restaurant, on en découvre une dans un coin de verdure. Ici on peut convoler en justes noces après un réveil tardif et avant le spectacle en ville, lui, réservé des mois à l’avance. Aucun problème. Sur le Strip, la grande rue super-animée de Las Vegas, on dénombre plus d’une centaine de «chapelles» sur deux kilomètres environ. Comment expliquer cet engouement qui ne dérougit pas depuis plus d’un demi-siècle? Six bonnes raisons.
Gisèle Kayata Eid, Las Vegas