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Diego Rossetti Chausseur, architecte et jardinier

Diego Rossetti Chausseur, architecte et jardinier Milad Ayoub. / D.R.

P.-D.G. de Fratelli Rossetti, Diego Rossetti était de passage à Beyrouth à l’occasion de la rénovation de la boutique à l’ABC, Achrafié. Avec Femme, il évoque ses principes de base, ses passions, son histoire familiale et Beyrouth…

P.-D.G. de Fratelli Rossetti, choix ou héritage?
C’est un mélange des deux. J’ai commencé à travailler au sein de l’entreprise durant mes vacances scolaires. Je me suis donc impliqué dans le business dès mon plus jeune âge. Et ça m’a plu. Il était donc naturel de continuer. J’ai toujours aimé et j’aime toujours le bricolage… Créer des choses avec mes mains est une vraie passion. L’univers des chaussures est fascinant; il y a tellement de pièces à mettre ensemble. C’est peut-être difficile à comprendre par ceux qui n’ont jamais visité une usine de chaussures et qui ne voient donc que le produit final. Mais la production d’une chaussure est réellement une opération complexe, et j’aime cela.

Qu’en est-il de vos études?
C’est complètement différent, j’ai fait des études d’architecture, mais je n’ai jamais été architecte. Je suis fasciné par l’art, les projets de construction, de design, je m’intéresse au travail des grands architectes. Même dans notre domaine, quand il s’agit de concevoir une nouvelle boutique, j’aime bien être impliqué dans le projet. La boutique étant le premier contact, la première communication avec le client, il est important qu’un responsable de la boîte accompagne l’architecte, puisqu’à travers la boutique, il exprime la philosophie de l’entreprise.

Quelles sont les valeurs que votre père vous a transmises?
Mon père était un homme de production. La qualité a toujours été notre première priorité. Pas de compromis là-dessus. La chaussure étant constituée de tellement de pièces, il faut garantir la qualité à toutes les étapes. Mon père y était très attaché et cela reste un des principes de base de la marque. Plus de la moitié de nos employés travaillent dans la production. Nous produisons dans nos usines ce que nous vendons. On ne produit rien à l’extérieur. Le savoir-faire est un des plus grands trésors de la Maison.
Nous sommes perçus comme une marque de luxe. Or on préfère parler de qualité, ce qui est différent! Le luxe s’adresse plus aux gens qui veulent se montrer, faire du «show-off», alors que nous visons des clients désireux d’acheter des produits de qualité pour eux et non en fonction du regard des autres. C’est aussi un mode de vie. On aime les choses pratiques, le rapport qualité/prix. Nos chaussures ne sont pas bon marché car elles sont très bien fabriquées, et la marque n’est qu’une garantie de qualité.

Comment se passe la collaboration avec vos frères?
Nous avons toujours travaillé ensemble, en famille. Trois frères et pas de cousins, puisque la Maison a été fondée par mon père et mon oncle qui n’a pas eu d’enfants. Nous sommes forts liés. Nous avons chacun une personnalité, des capacités différentes qui s’intègrent et se complètent. Et sûrement on s’accorde tous sur la stratégie de l’entreprise et ses principes de base.

Avez-vous d’autres passions?
Je suis passé par différentes phases dans ma vie; actuellement je suis porté sur le jardinage. J’ai lancé avec des amis le projet «Circlo del gelso», un club où on s’adonne à la cuisine et au jardinage. Ça a quelque part un rapport avec mon travail, parce qu’on produit avec les mains. En jardinage, le temps a une grande valeur.
C’est une passion que je tiens de mon père mais elle ne m’avait pas intéressé avant et cela l’énervait. Mais aujourd’hui, je m’y attache de plus en plus. C’est très agréable et satisfaisant. Quand on exécute correctement toutes les étapes, allant de la bonne graine à l’arrosage, le résultat ne peut qu’être bon. Exactement comme pour la production des chaussures.

Et Beyrouth?
Le Liban est notre plus important marché au Moyen-Orient. Le goût des Libanais est très européen. On se sent donc très proches, et nos affaires se sont toujours bien portées ici, même bizarrement, durant les années de guerre.
Quand je viens à Beyrouth, je me sens chez moi. C’est une belle ville, vivante, et en raison de l’ambiance qui y règne, on se sent dans une cité européenne. Je ne considère pas que c’est un voyage d’affaires, mais plutôt de plaisir.

Nayla Rached

 

 
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