Le bonheur était à portée de main?
Passée la cinquantaine, après des études scientifiques, une carrière dans le domaine des sciences et des affaires, Jean-Marie Kassab publie un premier livre, «Les Yeux d’Astrid», aux Éditions Persée.
Avec une carrière scientifique, qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture?
Depuis ma prime jeunesse, j’ai toujours aimé écrire. Puis un concours de circonstances a fait que je me suis trouvé capable de consacrer le temps et la concentration nécessaires pour écrire. On m’a souvent interrogé sur l’inspiration; un cliché. Non, il faut se mettre à table, tenir sa plume, enfin ouvrir son ordinateur, et écrire. Certes, il y a toujours des idées qui surgissent, des idées génératrices de textes, mais on ne peut pas rédiger dans sa tête. À partir de ces idées, on écrit, et on efface, puis on efface, et on efface encore, pour l’emballage d’un côté et pour que l’idée passe bien, de l’autre.
Justement, quelle est l’idée derrière Les Yeux d’Astrid?
C’est un concours de circonstances qui m’a mis devant ce livre. J’étais moi-même en quête de bonheur, ça m’arrive rarement, parce que je me sens heureux normalement. Mais je voulais définir la joie, le bonheur. J’ai lancé plusieurs théories, dont celle du stress inévitable, et qu’il faut compenser. Il existe beaucoup de choses que j’applique dans ma vie à partir des sciences, comme ce qu’on appelle le «steady state» en physique. Imaginez que le bonheur soit un seau d’eau troué par le stress. Pour maintenir l’eau – le bonheur –, il faut continuellement remplir le seau en y versant les petites joies, les petits plaisirs qui rendent le stress gérable. Il suffit, parfois, d’une petite gifle pour vous réveiller, d’un événement. C’est une question de perception, il n’y a pas de vérités réelles, les vérités sont toujours relatives. Le bonheur peut être à portée de main… il faut Astrid.
Si vous aviez à classer le livre, dans quel genre le mettriez-vous?
Leçon de vie. Contre les obsessions qui gâchent tout, contre le cliché de l’argent qui fait le bonheur. La quête du bonheur. Sans moraliser, je n’ai pas non plus sombré dans le mélodrame égyptien. La chute qui arrive et c’est la fin. Ça n’a rien à voir avec l’autobiographie, mais ce qui est sûr c’est que quelque part je fais raconter à mes personnages ce que j’aime dire. L’auteur qui fait bien les choses fait sentir au lecteur que ses personnages existent vraiment. Une continuation est au programme, non pas une suite dans le sens chronologique, mais une sorte de travelling dans le temps, mais cette fois ce sera Astrid qui prendra la parole
Un prochain livre donc, et d’autres projets?
Il y aura bientôt un blog autour du livre, avec des liens pour toutes les références et citations qui y sont mentionnées. Une adaptation cinématographique est en cours. Le livre sera bientôt publié en anglais aussi, il ne s’agit pas d’une traduction, mais d’une réécriture. On travaille également sur une traduction en italien, et aussi en arabe, si quelqu’un est intéressé. En attendant «Le guérisseur», un thriller, mon premier livre mais que je n’ai pas encore publié, qui sera édité en trois tomes, en espérant aussi une adaptation au cinéma.
N.R.
