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Les miniatures de Frida Debbané

Les miniatures de Frida Debbané Milad Ayoub.

Des émotions en majuscules

Elle s’est fait connaître en tant que poète, journaliste et artiste. Et pourtant, elle demeure indéfinissable, la Frida. Ses boîtes qui regorgent de miniatures, répliques de personnages et d’objets, sont surtout empreintes de poésie. Il est impossible de limiter la créativité de Frida Debbané à ces sortes de cases en carton ou en bois qu’elle habille, meuble et décore. Son imagination s’en évade continuellement à la recherche d’une nouvelle inspiration. Découvrir ses œuvres* vaut le détour.

L’artiste est une férue des foulards Hermès dont elle a recouvert les fauteuils de sa maison de poupée. Un intérieur qui regorge de détails et dont «chaque coin raconte une histoire et doit être presque réel», lance Frida Debbané dans un de ses éclats de rires légendaires. Cette femme pleine de vie qui s’emballe à chaque fois qu’elle tient une de ces miniatures dans la main, a une patience infinie et beaucoup de rigueur. Trente ans de recherches pour répertorier les coupures de revues en thèmes et les milliers d’objets minuscules qui l’ont interpellée et qu’elle a soigneusement rangés dans des boîtes annotées. «Ces archives sont ma force et m’aident à me retrouver», poursuit-elle.

La poésie mise en images
Dans son atelier, elle nous dévoile avec des étoiles dans les yeux, chacune des boîtes qu’elle a réalisées. «Mes boîtes sont poétiques. C’est de la poésie que je mets en images», confie Frida qui a déjà publié une quinzaine de livres pour enfants. La sensibilité est à son comble chez celle qui a toujours su manier les mots en y ajoutant des pincées de son âme et de ses émotions. Depuis quelques années, et après avoir réalisé des centaines de mini-bibliothèques qui sont, chacune, une pièce unique, elle s’oriente vers une nouvelle veine artistique. Ses créations reflètent sa large culture et sa curiosité insatiable. Il y a la boîte au thème de la tapisserie inspiré par Josep Royo, celle du violon avec un clin d’œil à Arman. Pour rendre hommage à Jacques Prévert et ses «deux escargots qui vont à l’enterrement d’une feuille morte», l’artiste glisse un escargot miniature, semblable à celui réalisé par le fameux plieur de papier Eric Joisel. Frida, inspirée par l’artiste Sonia Delaunay qui a illustré la prose du transsibérien, «le plus beau poème de Blaise Cendras», réussit même à trouver la réplique du poème-tableau, présenté sous forme de livre accordéon. «C’est à chaque fois un petit miracle et un travail de décoratrice, d’artisan, de poète, d’artiste, de miniaturiste. Un travail de fou.» En ouvrant chacune des boîtes on se glisse dans une ambiance, celle de la musique, de la peinture, d’une papeterie. Un travail de titan? C’est peu dire quand Frida Debbané décide d’interpréter le cirque d’Alexander Calder avec des fils de fer et des objets en relief. Ses mains fatiguées, mais impatientes, façonnent des miniatures en poterie, en tissu, en papier, en bois et qui sont à prendre avec des brucelles!

Faire de l’art, en plus grand
À présent, la poète, journaliste et artiste a envie de «travailler en grand». Elle évoque le mouvement artistique contemporain Arte Povera qui privilégie le processus et les matières «pauvres», et confie son désir d’introduire ce concept, à sa façon, et en toute liberté. Dans des boîtes en bois qui ont pris de l’ampleur, l’artiste décompose les éléments, manipule, récupère des objets, les revisite: «ils n’ont pas besoin d’être réalistes. Je peux les inventer», souligne-t-elle d’un air entendu. Chaque case devient une mini-installation d’art contemporain où l’abstrait prédomine.

Pour ne pas perdre la trace de toutes ses œuvres, elle prépare un ouvrage dans lequel elle glissera des illustrations réalisées par ses fils Benoît et Eugène ainsi que des photos et l’histoire qui a accompagné chaque boîte. On peut parler de miniaturisme mais pas de minimalisme tant chacune de ses pièces est chargée de vécu. Les installations, qui déroutent par leur finesse et leur subtilité, laissent deviner le(s) monde(s) de Frida Debbané. Un monde pur dans lequel il fait bon se perdre.

Danièle Henoud

 

 

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Editorial

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“Adieu les pénitences”, dit la comptine que l’on entonne encore et toujours à la fin de l’année scolaire, avec un grand ouf de soulagement. Joies et peines, succès, échecs, angoisses et éclats de rire qui ont jalonné les neuf derniers mois sont remisés dans un tiroir au fond de la mémoire… Une page se tourne et l’été vient sonner l’heure de la plus grande récréation!

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«Je suis trop forte pour être une victime»

C’est à 20 ans, en 1993, que Kate se fait connaître en jouant dans le film de Kenneth Branagh «Much Ado About Nothing», d’après Shakespeare. Elle y partageait la vedette avec des acteurs prestigieux comme Keanu Reeves, Denzel Washington et Emma Thompson. Suivront «The Last Days of Disco» de Whit Stillman, «The Golden Bowl» de James Ivory, «Pearl Harbor» de Michael Bay, «Aviator» de Martin Scorsese, et aussi quatre films de la série futuriste «Underworld» initiée par celui qui fut son mari, Len Wiseman. Sans oublier le remake de «Total Recall».