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Novembre 2015 N˚269

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Maison Père La «couture désinvolte» de Camille Omerin

Maison Père La «couture désinvolte» de Camille Omerin D.R. / Constance Viot ©

Dernière née des marques de mode, Maison Père a effectué un démarrage en trombe depuis le lancement de sa première collection au show-room ultra sélectif «Designer’s Apartment» à la Fashion Week parisienne. Un show-room qui avait permis de découvrir le talent de Yi Qing Yin, recrutée depuis comme directrice artistique de Léonard. Camille Omerin, créatrice et fondatrice de Maison Père, a également bénéficié du soutien de la chambre syndicale de la couture qui a cru en son talent. Une sage décision puisque dès sa première présentation, Camille a multiplié les commandes. Cet hiver, la collection Maison Père est distribuée aux quatre coins du monde, du Japon aux États-Unis.

Malgré ce succès fulgurant, Camille Omerin garde les pieds sur terre. Un flegme qu’elle a acquis grâce à ses études en école de commerce. Une formation qu’elle considère comme un passage obligé avant d’intégrer une école de stylisme et monter sa marque. Et puis ce qui a surtout compté dans sa toute jeune carrière ce sont les stages dans des maisons prestigieuses à Paris et à New York; Lanvin, Balmain, Fendi, Chanel et enfin Chloé où elle décroche «un vrai travail», comme elle dit. Un riche parcours qui lui a permis d’accumuler une immense expérience mais également de développer un sacré réseau!
Femme Magazine a rencontré cette prodige de la mode dans son show-room flambant neuf.

Maison Père, cela donne une touche masculine à l’image de la marque. C’est voulu?
En réalité, j’ai toujours aimé l’expression Maison Mère, mais c’est un terme très répandu que l’on ne peut pas déposer. Du fait de ma relation très proche avec mon père qui m’a transmis son côté entrepreneur, je me suis dit que c’était intéressant de détourner l’expression et d’en faire Maison Père! De plus, l’identité que je souhaitais insuffler à ma marque était un mix de pièces d’inspiration masculine et de produits beaucoup plus féminins et raffinés. D’ailleurs, c’est ainsi que je compose mon propre vestiaire; j’ai beaucoup de vestes et manteaux amples à l’allure quelque peu masculine que j’associe à des robes et des tops en soie avec des broderies… Baptiser ma marque Maison Père était devenu une évidence.

Votre formation première est le commerce de la mode et du luxe. Qu’est-ce qui vous a fait migrer vers la création?
J’ai toujours su que j’allais monter ma propre marque. Mais mon raisonnement était que la création s’apprend dans les écoles de mode où l’on acquiert les bases du stylisme et du modélisme. Après, il faut avoir de l’imagination et de l’inspiration pour concevoir des coupes, choisir des matériaux, des couleurs… Mais cela ne suffit pas pour monter sa marque. Il faut également savoir mener à bien les affaires. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé à intégrer une école de commerce. J’ai ensuite effectué des stages dans des maisons de couture afin d’en comprendre le fonctionnement; comment on produit, que ce soit en usine ou en atelier, quels sont les réseaux de distribution, comment on fait le marketing et on gère la presse… Il me semblait nécessaire d’apprendre tout cela avant de lancer ma propre marque.

Qu’en est-il de votre expérience dans la création?
Toute jeune déjà, j’avais ma machine à coudre qui me servait à réaliser des vêtements de ma création. Ensuite j’ai intégré une école de stylisme et j’ai passé deux ans dans les ateliers de la Maison Chloé où j’ai observé les modélistes. Je faisais partie de la plateforme chargée de la synchronisation entre studio, produit et atelier. J’étais donc au cœur du processus de la confection du vêtement.

En termes de style, votre passage dans des maisons comme Chanel, Lanvin ou Chloé a-t-il influencé votre création?
Chloé oui. C’est la Maison qui me parle le plus en prêt-à-porter. Ils ont de très belles matières et cela se ressent dans mes collections. Je choisis avec soin les matières.

Comment était l’accueil réservé à cette première collection?
Les gens sont impressionnés car j’ai monté ma marque toute seule et j’ai sorti une première «vraie» collection avec 80 modèles dont j’ai retenu une cinquantaine. J’ai développé une réelle identité. Notre positionnement est sur ce que l’on appelle dans le métier «advanced contemporary». Un peu comme Carven, Isabel Marant… Je pense que c’est un vrai challenge mais il y a une place à prendre dans ce segment
de la mode.

Qu’apportez-vous de nouveau dans un univers où l’offre est immense?
Une identité! La femme Maison Père n’a pas envie d’être ultra féminine ni de verser dans le côté androgyne. Elle ne va pas mettre une robe en soie avec des talons aiguilles, mais plutôt avec des derbies et un manteau oversized pour une allure plus cool.

C’est un peu la vision de la Parisienne! C’est vrai que nos codes sont très parisiens.

Vous définissez votre travail comme de la «Couture désinvolte»: c'est-à-dire?
J’aime le luxe, les belles matières, les broderies, la fourrure et les belles finitions. Des codes propres à la couture. Mais les formes sont plutôt désinvoltes. Cela donne des vêtements abordables et surtout portables! Ce que je souhaite avant tout c’est de créer des vêtements que l’on porte au quotidien. Je n’ai pas envie que mes créations se retrouvent enfermées dans un placard en attendant l’occasion qui permet de les porter.

R.C.

 

 

 

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Editorial

Le dialogue qui ne sert à rien

Le dialogue! C’est à croire que c’est un sport national dans les hautes sphères de cette République libanaise en lambeaux! Si les chers représentants de la Nation se plaisent à s’insulter, à échanger injures, menaces et accusations au quotidien, et n’hésitent pas à se vouer ouvertement une haine mutuelle, tous, sans exception, se retrouvent pour proclamer leur attachement à cette «unique planche de salut» appelée dialogue (!) qu’il soit bilatéral, multilatéral, singulier ou pluriel.

EXCLUSIF

Que sont-elles devenues?

Elles ont toutes porté le titre de Miss Liban, mais chacune s’est tracé un chemin qui lui est propre. Nous avons retrouvé les Miss élues entre 2008 et 2014 pour savoir ce qu’elles sont devenues. Au programme: leurs idées, leurs ambitions et leurs impressions sur la situation sociale difficile que traverse le Liban actuellement.