Mais faire de la marche à pied dans la majorité des quartiers de Beyrouth est plus que jamais une entreprise hasardeuse jalonnée d’écueils de toutes sortes, il faut être aventurier dans l’âme ou encore acrobate de métier pour réussir à contourner les restes mal déblayés d’un vieux chantier, ou se faufiler entre les voitures allègrement garées sur le trottoir, ou encore éviter de trébucher sur un tronçon de dallage abîmé… sans oublier d’esquiver les dépotoirs débordants, puants et envahissants installés à chaque coin de rue.
Que du bonheur!
Ajoutez à ces plaisirs démodés, la possibilité de tomber nez à nez (c’est le cas de le dire) avec une enfilade de déjections canines fraîches ou desséchées survolées par de grosses mouches collantes! Veiller surtout à rester vigilant sans relâcher l’attention pour ne pas plonger littéralement dans la m…! Dégoûtant, infernal, intolérable!
Que fait donc la municipalité qui avait promis de transformer Beyrouth en paradis? Et vous, maîtres civilisés (?) de nos amies les bêtes domestiques, si vous êtes dépourvus de sens civique et de politesse, ayez au moins un minimum de savoir-vivre et, de grâce, RAMASSEZ les crottes de vos chiens.
Ghada Baraghid