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Défilés Couture. Automne-hiver 2018-2019. Luxe et créativité

Depuis un an déjà, la Fédération Française de la Couture du prêt-à-porter, des Couturiers et des Créateurs de Mode a troqué son appellation à rallonge pour "La Fédération de la Haute Couture et de la Mode" (FHCM). La nouvelle appellation ne mentionne plus la spécificité "française" de la Haute Couture qui a vu le jour et s’est développée en France. Et pour cause; lorsque l’on passe en revue le calendrier officiel de la semaine de la Haute Couture qui a lieu deux fois par an à Paris, on ne peut que constater la recrudescence des maisons de couture étrangères à commencer par les créateurs libanais.

La FHCM compte des Membres Permanents tels que Chanel, Dior, Jean Paul Gaultier ou encore Givenchy. Mais aussi des Membres Invités à l’instar de la Maison Rabih Kayrouz, Georges Hobeika, Zuhair Murad, Christophe Josse…

Et puis il y a les Membres Correspondants qui sont des membres officiels au même titre que les membres permanents si ce n’est qu’ils sont étrangers, parmi eux Elie Saab, Valentino, Fendi Couture…

Mais la semaine de la Haute Couture parisienne ne se cantonne pas au calendrier officiel! De nombreux défilés hors calendrier attirent les professionnels de la mode ainsi que les acheteurs. Là aussi les couturiers libanais sont bien représentés.

Voici ce que l’on peut retenir de la semaine de la Haute Couture qui a battu son plein le mois dernier à Paris.

 

MEMBRES PERMANENTS

Givenchy
L’hommage au fondateur

Pour sa première collection en tant que directrice artistique de Givenchy, Clare Waight Keller a choisi de rendre hommage à Hubert de Givenchy disparu en mars dernier à l’âge de 91 ans. Les Jardins des Archives Nationales au cœur du quartier du Marais ont pris des airs de Hollywood avec des mannequins qui défilaient sur la chanson "Moon River" interprétée par Audrey Hepburn, muse et amie du fondateur de la griffe. Baptisée "Caraman" du nom de l’hôtel particulier qui a abrité la Maison de couture au 3 avenue George V, la collection a été conçue principalement dans des tons blancs et noirs; une sobriété ponctuée de certaines silhouettes rehaussée de paillettes et sequins. Depuis que Clare Waight Keller a dessiné la robe de mariée de Meghan Markle, la Maison Givenchy a connu un sacré coup de projecteur mondial!

 

Christian Dior
Les petites mains à l’honneur

C’est dans les jardins du Musée Rodin que Maria Grazia Chiuri a dévoilé la collection Haute Couture dans un cadre qui évoquait l’iconique exposition qui a eu lieu récemment au Musée des Arts Décoratifs. La créatrice a voulu ainsi célébrer le savoir-faire des petites mains avec une profusion de savants plissés, délicats drapés brodés de perles… Des silhouettes qui alternaient minimalisme et allures bucoliques. Mention spéciale pour le tailleur revisité de manière contemporaine avec ses manches chauve-souris et accompagné par un accessoire un tantinet rétro: un béret à voilette!

 

Chanel
Sur les quais de Seine

Le suspense est toujours à son comble pour les happy fews qui ont le privilège d’assister à un défilé Chanel. Si le thème du décor est gardé secret jusqu’au dernier moment, une chose est sûre, celui-ci sera forcément impressionnant. Après le supermarché, la forêt ou encore le bateau de croisière, cette fois-ci ce sont les quais parisiens et leurs bouquinistes à l’ombre de l’Académie Française que les mannequins ont arpenté sous la Nef du Grand Palais.

Les tailleurs en tweed ont pris un coup de jeune avec de longues jupes fendues bien haut. Quand arrivent les robes du soir c’est une succession de gracieux fourreaux, robes fluides et aériennes. Un enchantement!

 

Jean Paul Gaultier
L’ode au smoking

Entendre par smoking le vêtement masculin mais aussi la cigarette! C’est d’ailleurs sur l’air de la chanson de Jacques Higelin "Cigarette" que le défilé démarre dévoilant des robes dont certaines en mousseline évoquent la fumée de cigarette. Les smokings quant à eux ont été revus et corrigés façon déstructurée et accompagnés d’accessoires tels que bracelets et colliers reprenant l’image de la cigarette. Il faut attendre l’apparition d’une écharpe XXL arborant le message "no smoking" pour se dire qu’au final le défilé pourrait être une ode au smoking et non pas à la cigarette.

 

Maison Margiela
Cible les Millennials

John Galliano s’adresse aux Millennials avec une collection inspirée des réseaux sociaux et des produits connectés. Baptisée "Artisanal", cette collection a pour but de séduire une clientèle jeune qui a les moyens de s’offrir un luxe décomplexé proposant des pièces classiques déstructurées avec talent et arborées par des mannequins qui défilent avec un smartphone vissé non pas à l’oreille mais à la cheville! Les jupes se muent en vestes et les manches en écharpes. Tulle, satin et organza se mêlent aux PVC dans une savante superposition et selon une joyeuse palette de jaune, turquoise, fuchsia à laquelle répondent des tons plus sages tel que le noir, le blanc et le gris.

 

MEMBRES CORRESPONDANTS DE LA FHCM (MEMBRES OFFICIELS ÉTRANGERS)

Elie Saab
Des lignes architecturées

Quel plus bel écrin que le Musée des Arts Décoratifs pour dévoiler la collection Haute Couture de notre Elie Saab national! Une collection inspirée par Gaudi, le génial architecte barcelonais. Baptisée "De formes et de Lumière", cette ligne évoque l’un des chefs-d’œuvre de l’architecte espagnol, la Casa Mila La Pedrera qui lui a inspiré un bustier en brocart brodé de perles et sequins. Un équilibre entre formes et lumière que l’on devine dans des silhouettes ultra-féminines qui ne manqueront pas d’être arborées par les célébrités sur tapis rouges.

 

Valentino
Un songe surréaliste

On le savait anti-conventionnel, mais cette fois-ci Pierpaolo Piccioli a poussé l’audace jusqu’à concevoir une collection aux proportions étonnantes et aux couleurs vibrantes. Volants surdimensionnés, brocarts précieux, manches bouffantes, profusion de broderies… Une certaine vision de la haute couture qui a donné naissance à un vestiaire quelque peu surréaliste destiné à des femmes de caractère. Mais surtout une opulence toute italienne, marque de fabrique du talentueux créateur.

 

Fendi Couture
L’Orphisme pour inspiration

Il n’y a que Karl Lagerfeld pour tirer son inspiration d’un courant artistique si peu connu du grand public. L’Orphisme est un courant artistique dérivé du cubisme qui est apparu au début du XXème siècle. Le kaiser a ainsi imaginé pour Fendi Couture une ligne haute en couleurs avec des allures structurées et féminines; tailles soulignées et épaules marquées. Le tout, dans des étoffes et fourrures qui mettent en avant le savoir-faire artisanal de la Maison italienne, a été tout dévoilé dans le cadre minimaliste de la Bourse de Paris.

 

Armani Privé
Le luxe à l’italienne

C’est dans le cadre intimiste et en même temps somptueux de l’ambassade d’Italie à deux pas du Musée Rodin que Giorgio Armani a présenté sa collection Haute Couture. Robes aux allures fluides brodées de cristaux, tailleurs pantalons dans des tons champagne en soie, velours et crêpes, cape de plumes roses qui réveillent la silhouette. Le savoir-faire des petites mains italiennes a trouvé sa vitrine dans la Ville Lumière.

 

Azzaro
L’empreinte de Maxime Simoens

Maxime Simoens présentait sa nouvelle collection pour Azzaro au premier jour de la Semaine de la mode. Gardant un jeu de miroirs déjà utilisé à son dernier défilé pour sublimer le départ des mannequins sur le podium, le créateur français les avait décorés de plantes tropicales. 39 looks présentés à l’Hôtel Potocki, alliance de matières fluides et de coupes précises, d’imprimés aux couleurs vives et de cristaux délicats. Cette fois-ci, le jeune directeur artistique s’est à nouveau plongé dans les archives de la Maison: «J’ai peut-être davantage assimilé les codes de la Maison. J’ai voulu réinterpréter la marque à travers mon style.» Sa touche, dont on se souvient depuis sa maison éponyme qui avait séduit de nombreuses célébrités, est indéniablement présente dans cette collection. L’occasion pour lui de livrer sa vision de la Haute Couture : «C’est vraiment le savoir-faire et l’artisanat des petites mains françaises, du savoir-faire français.»

 

MEMBRES INVITÉS

Maison Rabih Kayrouz
Défilé en fanfare

C’est au son d’une fanfare live que le défilé s’est déroulé dans une ambiance joyeuse et festive. Des mannequins de tous âges, parmi lesquels on a reconnu les deux filles de Yara et Olivier Lapidus, ont arpenté le podium au son d’une fanfare qui jouait des airs turcs tsiganes et libanais bien sûr! Désireux de s’affranchir du système qui impose quatre semaines de la mode entre prêt-à-porter et haute couture, Rabih Kayrouz a décidé de montrer ses collections de prêt-à-porter de luxe deux fois par an pendante la semaine de la Haute Couture. Un premier pas vers une ligne d’essentiels d’un vestiaire féminin indémodable que l’on attend avec impatience. En attendant, nous avons découvert une collection aux volumes architecturés et aux subtiles superpositions propre à Rabih Kayrouz.

 

Georges Hobeika
Le Lac des Cygnes

Si le Lac des Cygnes a clairement inspiré Georges Hobeika pour certaines de ses robes arborant plumes et cygnes brodés, le reste des silhouettes évoquaient l’évanescence et la grâce des stars hollywoodiennes des années 50. Jupes fluides et fendues, décolletés vertigineux, capes rebrodées et ajourées… tout ce qu’il faut pour magnifier le corps des femmes.

 

Zuhair Murad
La Russie Impériale

Une certaine nostalgie pour les soirées impériales dans le Saint-Pétersbourg impérial se dégage de la collection qu’a imaginée Zuhair Murad pour l’hiver prochain. Le créateur propose une évocation toute personnelle de la garde-robe d’Elisabeth de Russie qui comprenait quelque 15 000 robes, mais teintée de la rigueur des uniformes militaires russes. Le tout ponctué de motifs tels que les aigles impériaux. Un subtil jeu d’influences masculines qui reflète la femme d’aujourd’hui.

 

Ralph & Russo
Le retour des eighties

Si la Maison britannique n’a pas pu s’enorgueillir d’habiller Meghan Markle pour son mariage avec le Prince Harry, elle peut se targuer d’avoir réuni à Paris une belle brochette de célébrités parmi lesquelles Mandy Moore, Olivia Palerme et Nicky Hilton. les créateurs Tamara Ralph et Michael Russo ont voulu à travers cette collection mettre en avant la féminité telle qu’elle était perçue dans les années 80: robes tailleurs asymétriques, épaulettes et tailles marquées. Le tout rehaussé de broderies, Haute Couture oblige!

 

LES CRÉATEURS LIBANAIS

Que ce soit en prêt-à-porter qu’en Haute Couture les créateurs libanais constituent au moins 10% des griffes qui défilent pendant les quatre semaines de la mode. Si certains comme Elie Saab, Rabih Kayrouz, Georges Hobeika ou Zuhair Murad figurent sur le calendrier officiel de la FHCM en tant que membres correspondants ou membres invités, d’autres créent l’événement en dehors de ces calendriers.

 

Rami Kadi
L’androgynie Couture

Quand l’homme rencontre la femme et vice et versa et que les genres se confondent. C’est le point de départ d’une collection que Rami Kadi a voulue spectaculaire. Baptisée "Ometeo", un nom qui évoque le dieu aztèque Ometeotl, à la fois féminin et masculin. Cette dualité s’exprime à travers une collection qui a recours aux matériaux et accessoires utilisés dans le vestiaire masculin tel le tweed et la laine, les cols et les poches. Le tout empreint d’une extrême féminité qui s’affirme à travers les coupes qui soulignent les courbes pour une allure de conte de fées.

 

Rani Zakhem
La femme conquérante

Rani Zakhem a imaginé une femme conquérante, une amazone ou combattante, vêtue d’un bustier en treillis. Des silhouettes où l’effet camouflage et les galons militaires sont joliment brodés pour se fondre dans un désert de cristal ou une jungle d’émeraudes. L’Amazone brille par son courage et son infinie séduction arborant une force et une fragilité qui fusionnent et s’expriment à travers des robes résolument féminines.

 

Ziad Nakad
Un glamour sophistiqué

Une profusion de broderies, une explosion de plumes, de longues manches qui tombent telles des cascades scintillant de mille feux, des coupes qui alternent structure et fluidité… Ziad Nakad n’a pas lésiné avec le savoir-faire des petites mains pour élaborer une collection où le luxe s’affiche avec élégance et subtilité. Une collection qui sublime la femme à la recherche d’une allure sophistiquée.

 

Georges Chakra
Une allure altière

C’est au Palais de Tokyo que Georges Chakra a dévoilé une collection où il a osé le tulle lorsque d’autres ont opté pour la mousseline, le velours et la soie. Un tulle travaillé comme une matière noble tout en légèreté avec de subtiles superpositions. Les drapés soulignent les courbes harmonieuses tout comme le méticuleux travail de plissé d’une robe ceinturée de noir et fendue bien haut. Un jeu de transparence auquel répondent des silhouettes marquées par des carrures aux volants surdimensionnés pour une allure plus imposante et altière.

 

Tony Ward
Opulence et féminité

Comme à son habitude, Tony Ward a défilé dans l’Église Réformée de l’Oratoire du Louvre. Un lieu magique à l’image de la collection du couturier qui venait tout juste d’inaugurer son showroom parisien rue du Faubourg Saint-Honoré. Formé à la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, Tony Ward a eu un parcours très parisien chez Lanvin, Christian Dior et Chloé où il avait travaillé auprès de Karl Lagerfeld. Il s’installe enfin dans la Ville Lumière qui a toujours occupé une place particulière dans son cœur. Sa nouvelle collection Haute Couture d’une extrême opulence reflète l’ADN de la griffe prisée par une clientèle russe et moyen-orientale.

 

Dany Atrache
Retour aux années 80

C’est dans le cadre feutré des salons de l’hôtel Meurice à Paris que Dany Atrache a présenté sa collection Automne/Hiver 2018/2019. La collection résolument osée, conçue pour être une passerelle entre le passé et le présent, joue avec les formes, tantôt vaporeuses, tantôt fluides. Inspirées des années 80, les silhouettes déambulent dans des matières nobles arborant des détails précieux. Velours et dentelle viennent souligner les mousselines de soie aux coloris bleu et vert.

 

Rola Cusson

D.R.

 

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Editorial

Les saisons se succèdent, les années passent… la détérioration de l’environnement se poursuit… Alors, on danse! Au nom de cette sacrée résilience, de cette aveuglante pseudo joie de vivre qui nous colle à la peau. De cette insouciance collective devenue notre image de marque. Or, les jeux ne sont jamais faits au Liban et rien ne va plus. 

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