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Héroïne du film «Peur de rien» de Danielle Arbid Manal Issa «Je suis libre»

Héroïne du film «Peur de rien» de Danielle Arbid Manal Issa «Je suis libre» D.R.

«Peur de rien» raconte le parcours de Lina, 18 ans, Libanaise venue s’installer à Paris pour poursuivre ses études. La jeune femme est d’abord hébergée chez sa tante, avant de déménager chez une amie étudiante pour échapper au harcèlement que lui inflige le mari de la tante. Cela avant de finir dans un foyer pour femmes.
Le parcours de Lina est jalonné de rencontres, dont trois dans le domaine de l’amour qui seront déterminantes pour son émancipation.
Une histoire de liberté donc, racontée avec finesse et humour par la réalisatrice libanaise Danielle Arbid et interprétée avec un naturel confondant par la jeune Manal Issa dont c’était la première expérience devant la caméra.

Installée en terrasse devant un chocolat chaud, pour pouvoir fumer en dépit du froid, Manal Issa me prévient d’emblée, large sourire aux lèvres, qu’elle tutoie tout le monde et ne s’embarrasse pas des conventions à ce propos.

Comment as-tu atterri sur le tournage du film de Danielle Arbid?
J’avais lu une annonce sur Facebook comme quoi Danielle Arbid recherchait une jeune femme pour le rôle principal de son nouveau film et j’ai envoyé ma candidature. Danielle a demandé à me rencontrer et ensuite les choses se sont passées par étapes successives. Après chaque audition, elle revenait vers moi et me fixait un nouveau rendez-vous. J’ignorais que c’était la norme dans le cinéma, et me demandais pourquoi elle ne m’embauchait pas tout de suite puisqu’elle semblait me trouver bien. Elle me faisait jouer des scènes, ou alors discutait avec moi de choses et d’autres pour savoir ce que je pensais. En fin de compte, elle m’annonça que j’avais le rôle et m’envoya le scénario.

Tu faisais quoi dans la vie à ce moment-là?
Des études pour devenir ingénieur.

Aucune ambition artistique donc?
Non aucune, en tout cas pas en tant que comédienne. À la rigueur musicienne puisque j’ai une oreille musicale et que je sais jouer de plusieurs instruments.

Une fois le scénario entre les mains, qu’as-tu pensé de l’histoire et du personnage de Lina?
J’ai vite réalisé pourquoi Danielle (Arbid) m’a confié le rôle de Lina. C’est parce que je suis Lina dans la vie de tous les jours. Je pense comme elle, je parle comme elle, je suis éprise comme elle de liberté. Je suis immédiatement tombée amoureuse de ce scénario et n’imaginais aucune autre actrice dans le rôle.

Le tournage t’a-t-il plu?
Oui, mais je ne comprenais pas pourquoi je devais refaire les scènes un peu plus comme ceci ou moins comme cela, puisqu’on me disait que j’étais bien. Du coup je me disais que j’étais nulle et que je n’assurais pas, et à d’autres moments je pensais «tant pis, elle m’a prise pour ce que je suis, elle doit donc m’accepter comme je suis». Puis un jour j’ai compris que si on refaisait les scènes ce n’était pas parce que j’étais une mauvaise actrice, mais simplement pour tenter d’obtenir un meilleur résultat aussi bien des acteurs que de la technique.

Danielle Arbid était-elle cool sur le tournage?
Pas du tout. Elle est très exigeante et sait exactement ce qu’elle attend de chacun. Elle ne lâche prise que lorsqu’elle a obtenu satisfaction et cela se sent au résultat final quand on visionne le film.

Tu as tourné des scènes d’amour avec tes trois partenaires, Vincent Lacoste, Paul Hamy et Damien Chapelle. Comment cela s’est-il passé?
J’ai abordé les scènes d’amour de la même manière que les autres séquences, avec la même sérénité, parce que je n’étais plus moi-même mais le personnage de Lina. Et puis mes trois partenaires, bien que très différents, m’ont immédiatement mise à l’aise chacun à sa manière et avec son tempérament, et moi aussi je les ai mis à l’aise parce que j’étais en confiance.

Le film comporte quelques scènes tournées au Liban, dont une dans une voiture entre Lina, sa mère et son frère… Combien de temps êtes-vous restés à Beyrouth?
À peine quelques jours, le temps de finaliser les scènes en question. Et en ce qui concerne la séquence dont tu parles, dans la voiture, nous avons fait un petit accident, sans véritables conséquences, et Danielle (Arbid) a laissé la caméra tourner, ça faisait vrai. Il y a eu pas mal de moments improvisés comme ça au Liban, parce que nous n’avions rien préparé à l’avance et nous y avons été sans même savoir où nous serions hébergés.

Où vis-tu?
Je vis au Liban et à Paris en fonction de mes occupations. J’ai tourné dans un film français récemment sous la direction de Bertrand Bonnello, et c’était une expérience magnifique. Puis j’ai joué à Beyrouth dans un film qui est toujours en cours d’ailleurs.

Donc tu te projettes dans l’avenir en tant que comédienne?
Pas vraiment. Je refuse d’attendre des propositions et vis ma vie en pensant à d’autres choses, en poursuivant des études et en construisant des projets autres qu’artistiques. Et si je reçois des scénarios qui me correspondent vraiment, je dis oui. Mais il est hors de question pour moi de devenir dépendante du métier d’actrice et donc de devoir accepter n’importe quoi. Je suis libre comme Lina l’héroïne de «Peur de rien».

Es-tu une fashion victim?
Alors là pas du tout. Je n’ai aucune aptitude pour tout ce qui est du domaine de la mode et je m’habille très simplement.


Propos recueillis à Paris par Nabil Massad

 

 

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