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London Fashion Week S/S 2019

London Fashion Week S/S 2019 D.R.

Disco, asymétrie et streetwear

La mode ose, tente, provoque et éblouit à la Fashion Week de Londres consacrée aux collections printemps-été 2019. Retour en images sur quelques défilés.

La capitale britannique a mis le trench à l’honneur et l’a réinterprété à toutes les sauces. Le trench adopte des matières brillantes et des couleurs pastel chez Alexa Chung, qui le décline également en version cape. Totalement transparent avec un col bouffant chez Mary Katrantzou, il se veut déstructuré, jouant avec les superpositions, chez Roksanda. Chez Burberry, cette pièce est déclinée tour à tour en satin ou dans des matières effet brillant.

Nombreuses sont les maisons qui ont joué avec l’asymétrie, que ce soit pour les tops et les pantalons, mais aussi et surtout pour les robes et jupes. L’asymétrie se révèle dans les coupes, pour une sensualité accrue, mais aussi dans les superpositions, offrant une nouvelle vie à des intemporels du vestiaire féminin. Julien MacDonald s’est particulièrement illustré en la matière, tout comme Natasha Zinko et JW Anderson.

Les couleurs vives, oui, mais… la tendance est moins marquée qu’à New York. La capitale britannique a privilégié les matières brillantes, les paillettes et les strass, dans un esprit seventies et eighties. La Maison Halpern s’est distinguée en jonglant avec une palette multicolore flamboyante et des effets de scintillance 100% disco. Brillance également chez David Koma, et dans une moindre mesure chez Mary Katrantzou, Nicopanda et Julien McDonald.

Défilé orienté luxe et streetwear pour la Maison Burberry. Riccardo Tisci, nouveau directeur artistique de la Maison, signe des robes de soirée en jersey, un vestiaire que la marque n’avait encore jamais proposé. Noires, sobres, longues et fluides, parfois ornées de fines paillettes, elles incarnent une certaine idée du luxe. Autre nouveauté: une gamme streetwear inspirée par Londres.

Retour de l’enfant du pays, Victoria Beckham, qui a investi les podiums londoniens à l’occasion du 10ème anniversaire de sa marque éponyme. Elle revisite le classicisme chic qui a fait son succès, avec des lignes fluides et élégantes, faciles à porter, mais confirme aussi une évolution vers des coupes plus audacieuses ou asymétriques et des juxtapositions de matières. La créatrice joue sur les contrastes de couleurs et mélange vestiaires masculin et féminin avec des pantalons larges agrémentés de hauts en dentelle.

Alexa Chung a présenté sa toute première collection inspirée par les voyages. Au menu, un vestiaire pratique et sobre, pour déambuler en toute décontraction dans les zones de transit: ensembles survêtement, gilets de laine en jacquard floral, manteaux en daim, robes longues zippées et colliers de coquillages.

Directeur artistique du maroquinier de luxe Loewe, J.W. Anderson a mis en avant la nouvelle ligne de sa marque, avec un maître mot: la «fluidité». Chez lui, les coupes sont amples et aériennes, parcourues de mailles et de dentelles, avec un côté «bohème» assumé. Les couleurs sont terriennes: crème, anis, ocre et bleu cobalt.

Roland Mouret ressuscite «Emmanuelle» (1974) pour créer une garde-robe collant à l’esprit du temps et du mouvement #metoo. Coupes sophistiquées et effets de transparence pour mettre en scène une sensualité assumée, et souvent discrète. Les femmes portent des imperméables à tartans et des manteaux de soie doublés de dentelles, des hauts zippés constellés de badges féministes ou d’amples combinaisons dont les décolletés descendent jusqu’au nombril.

Chaussés de boots para-militaires, les mannequins de Gareth Pugh se glissent dans des combinaisons moulantes ornées de motifs géométriques et dissimulent leurs visages derrière des masques. Rebelles, elles optent pour des robes kimonos de cuir, noires et courtes, ou de fins imperméables de plastique révélant bustiers et jarretières.

Pam Hogg, icône de la culture punk rock, fait l’éloge d’une féminité débridée. Mannequin en bikini, seins nus, enlacé dans un jeu de ceintures de cuir rehaussées de coussinets blancs en forme de cocon. Ici se croisent des reines parées d’or et de coiffes de pharaons.

Nicopanda mixe sportswear et paillettes pour concocter un vestiaire festif inspiré par la culture pop des nineties, avec chapeaux de cow-boy translucides et shorts de plage étoilés.

Les références à la nature sont une marque de fabrique de Delpozo; Josep Font s’inspire de la glycine pour proposer un vestiaire poétique reposant sur un concept de «fraîcheur». Silhouettes éthérées, fragiles, ultra-féminines, coiffées de chapeaux. Robes fluides et asymétriques à col cache-cœur.

 

 
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Editorial

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