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Les enfants «ingénieurs» avec Rana Chmaitelly

Les enfants «ingénieurs» avec Rana Chmaitelly D.R.

En rendant l’ingénierie accessible aux enfants, Rana Chmaitelly est devenue une des entrepreneures les plus reconnues au monde. La vice-présidente de la Lebanese Ligue for Women in Business partage avec Femme Magazine ses secrets de réussite.

«Têtue, têtue et têtue, ce sont sûrement les trois qualificatifs qui me décrivent le mieux», s’amuse-t-elle à dire quand on l’interroge sur le secret de sa réussite.

Avec «The Little Engineer», son entreprise qui initie les enfants de 6 à 18 ans aux métiers de l’ingénierie, Rana collectionne les récompenses. En 2009, elle est sélectionnée comme l’une des entrepreneures les plus talentueuses par MIT. En 2010, elle remporte le prix «Coup de cœur Femme» par Medventures. En 2011, elle reçoit le Prix international Cartier de la Femme pionnière et décroche en 2012 le Green Mind Award.

Son concept: fournir un programme complet aux enfants dans les domaines de la mécanique, l’aviation, la robotique, les énergies renouvelables et la technologie en général. «L’objectif n’est pas seulement de leur transmettre un savoir technique mais surtout un état d’esprit. L’enseignement de ces matières permet aux plus jeunes de développer un esprit critique, d’anticiper les problèmes et de réfléchir à des solutions par eux-mêmes.»

«J’ai toujours su que je voulais innover et créer, dit-elle. Alors quand il a fallu faire un choix au niveau universitaire, c’était la mécanique ou la physique, rien d’autre.» Rana sera finalement diplômée en ingénierie mécanique de l’Université américaine de Beyrouth (AUB). Sa promotion comptait 60 étudiants dont seulement trois femmes. «Pourquoi ce métier serait-il réservé aux hommes? demande-t-elle. Moi aussi j’aime par dessus tout découvrir comment les choses fonctionnent et ce qui se cache derrière la mécanique de chaque objet.»

Secrets de réussite
Avec «The Little Engineer», Rana n’en est pas à son premier succès. À peine diplômée, elle flaire tout de suite un marché alors en pleine croissance dans la région: la photographie numérique. Elle décide de poursuivre sa formation au Japon. Son objectif est clair: importer cette technologie au Liban. «Un des secrets de ma réussite est sans doute mon optimisme tout naturel. S’il me manque une compétence, je l’acquiers tout simplement, insiste la femme d’affaires. Rien n’est impossible, c’est ce que je répète toujours à mes enfants.»

Continuer à apprendre, encore et toujours, telle est sa devise. À 25 ans, la jeune ingénieure n’hésite pas à aller plus loin. «Pour lancer mon entreprise de photographie numérique il a fallu que je sache manier des logiciels tels que Photoshop. Pour cela, j’ai pris l’avion pour New York afin de suivre un cours avec la créatrice de Photoshop en personne. Tout le monde me croyait folle.» Mais peu importe, elle sait bien que dans les affaires, le succès appartient à ceux qui n’ont pas peur de prendre des risques.

En 7 ans, le marché de la photographie numérique devient saturé. Rana se retire et suit un magistère en management de l’ingénierie à l’AUB tout en enseignant à mi-temps et en s’occupant de ses enfants.
C’est ainsi qu’est née l’idée de créer des ateliers de robotique pour les plus jeunes. «En enseignant à l’AUB, je me suis rendu compte que les étudiants manquaient cruellement de savoirs pratiques. Un soir, je rentrais à la maison avec un robot que j’utilisais pour mes cours. Mon fils de 7 ans a alors insisté pour que je lui explique comment le programmer. Je me suis dis que des ateliers de robotique pourraient aider les enfants à tirer le meilleur de la technologie car les jeux vidéo et l’Internet ont tendance à les isoler, comme c’était le cas pour mon fils qui était devenu accro à ces technologies.»

L’aventure «The Little Entrepreneur» est ainsi née à l’été 2009, le succès fut immédiat. Aujourd’hui, Rana compte une quarantaine d’employés répartis dans quatre centres au Liban. 27 000 élèves ont suivi le programme depuis la création de l’entreprise.

Ce n’est pas tout, la femme d’affaires est actuellement en train de créer une ONG «Life Time Education» dont le but est d’apporter aux enfants défavorisés des connaissances et un savoir pratique dans les domaines de la robotique.

Quant aux petits réfugiés syriens, ils ont un programme taillé sur mesure visant à leur transmettre un savoir utile en situation de crise: comment stériliser l’eau? Comment protéger sa tente des incendies?… L’équipe de Rana parcourt les camps de réfugiés dans ce but.

Mais pour en arriver là, il faut compter sur la persévérance. Alors, lorsque son mari lui demande de choisir entre son business et son mariage, Rana Chmaitelly n’hésite pas: elle poursuivra son rêve de femme d’affaires. «Ne vous y trompez pas: ce type d’ultimatum n’est pas propre aux pays arabes. Ce n’est pas un sacrifice que j’ai fait parce que je suis Libanaise. J’ai rencontré plusieurs femmes d’affaires comme moi aux États-Unis ou ailleurs qui ont rencontré le même problème. Malheureusement, le machisme est international.»

Soraya Hamdan

 

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