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témoignages

rania alameddine, nada aoun, aline istanboulian, mirna houballah avec Rivana Kouteich. D.R.

Vaincre un cancer du sein
 4 femmes se confient…

 
 



Depuis près de dix ans, octobre s’habille de rose au Liban, à l’instar de nombreux autres pays où ce mois est consacré à la sensibilisation au cancer du sein et à la prévention. Pour la première fois au Liban, «Ford’s Warriors In Pink» lance sa campagne d’information et de mobilisation…
 

Une femme sur huit sera concernée dans sa vie par cette pathologie. Le chiffre est alarmant! Face à ce tueur perfide, la prévention demeure l’une des armes les plus efficaces. Détecté à un stade précoce, ce cancer peut non seulement être guéri, mais aussi être soigné par des traitements moins agressifs, permettant de limiter les séquelles et de tempérer le traumatisme.
C’est dans cet objectif que la société Ford Moyen-Orient, en étroite collaboration avec l’association Lebanese Breast Cancer Foundation, a organisé à l’hôtel Le Gray un photo shoot de quatre «survivantes» du cancer du sein donnant le coup d’envoi de la campagne nationale «Ford’s Warriors In Pink».
Quatre femmes livrent leur témoignage touchant. Elles racontent comment elles ont refusé de baisser les bras, et combattu pour vaincre le mal. Si elles en parlent aujourd’hui, c’est bien pour communiquer leur expérience, inciter au dépistage précoce et redonner espoir et courage aux personnes atteintes par cette maladie sournoise.

«LA MALADIE M’A APPORTÉ PLUS QU’ELLE NE M’A PRIS»
Rania Alameddine, 52 ans, mère de famille
Il y a tout juste cinq ans, une sensation de brûlure au mamelon m’a poussée à consulter mon gynécologue. Je sentais quelque chose d’anormal. Après la visite du médecin et diverses analyses, le verdict tombait: cancer du sein! Le moral au plus bas, je m’enfonçais dans la honte, dans la boulimie, la dépression… et me résignais à une chimiothérapie. Trois mois de calvaire alternant nausées, vomissements, craquements des ongles, chute de cheveux et douleurs atroces de la taille jusqu’aux pieds (dues aux injections). Au fil des jours, les déceptions se succédaient… et la mastectomie (ablation de sein) s’est imposée! Le médecin m’a informée sur les risques et les effets de cette intervention… J’ai tout compris, mais tout cela semblait si irréel! C’était comme un séisme, une faille qui s’ouvrait sous moi et qui dévastait ma vie bien rangée…
La suite de l’intervention a été excessivement pénible. Je réalisais vraiment ce qui m’arrivait. Mais malgré les pronostics médicaux sombres, la souffrance, «la mutilation» et la frustration, je décidais de me battre. Je suis une battante, une gagnante, je ne pouvais pas perdre. Il faut dire aussi que j’avais la chance d’avoir l’appui de ma famille, de ma fille qui passait ses nuits à s’occuper de moi (après l’école) et de mon mari qui me répétait que nous allions traverser cette épreuve ensemble.
C’est sûr que de mon sein il ne restait qu’un bout difforme mais je me battais. Ce sont l’amour de mes proches et mon orgueil qui m’ont fait tenir, car je ne pouvais pas me laisser vaincre par cette chose sournoise que je ne voyais pas. J’ai déclaré la guerre par peur de mourir.
Aujourd’hui, au bout de ce long chemin parsemé d’embûches, j’ai appris à vivre avec un seul sein. Mon cancer est en rémission et je mène une vie normale (mis à part certains épisodes de grande fatigue…).
Si j’ai voulu témoigner, c’est pour dédramatiser le cancer du sein et expliquer à toutes les femmes qui en souffrent que la mutilation devient secondaire, lorsqu’elle est nécessaire à la guérison. L’essentiel est de rester en vie, de lutter, de ne jamais perdre espoir, de briser le tabou. Et surtout d’apprécier la valeur de chaque instant, les joies simples… Finalement, la maladie m’a apporté plus qu’elle ne m’a pris!

Marlène Aoun Fakhoury

 

 

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