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PAVÉ DE SAUMON AUX GRAINES DE CHIA
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Diana

Robe Travolta de Victor Edelstein. Robe Travolta de Victor Edelstein. D.R. / Historic Royal Palaces.

Sa vie à travers la mode

Vingt ans après sa disparition, Lady Di reste une icône du style. Et pourtant, lorsque le monde découvre Diana Spencer à peine âgée de 20 ans au bras du Prince Charles, elle ne correspond pas tout à fait à l’idée que l’on se fait d’une icône de la mode… Avec ses cols froufroutants, ses jupes à la longueur incertaine et ses choix de couleurs layette, elle évoque plutôt les héroïnes de romans à l’eau de rose de son aïeule Barbara Cartland!

Il faut dire que la jeune aristocrate est arrivée dans une famille royale où la culture du look n’était pas spécialement dans le vent… Elle a donc commencé par se laisser faire avant de prendre petit à petit des libertés dans ses tenues vestimentaires.

Au fur et à mesure que Lady Di prend de l’assurance, son look se modifie; elle n’hésite pas à bousculer les codes vestimentaires de la Cour jusqu’à oser se montrer en minijupe… Mais, à ce moment là, elle est déjà séparée du Prince Charles.

Alors que les années 80 font un retour remarqué sur la planète mode, une exposition est consacrée au vestiaire de Lady Diana au Palais de Kensington à Londres. Un palais qui fut la résidence de la Princesse jusqu’à sa mort tragique dans un accident de voiture sous le Pont de l’Alma à Paris le 31 août 1997 alors qu’elle n’avait que 36 ans… quasiment le même âge auquel ont disparu deux autres femmes mythiques, Marilyn Monroe et Marie Antoinette.
Avec cette exposition intitulée «Diana: her fashion story» qui retrace sa vie à travers la mode, Lady Di est en quelque sorte retournée chez elle!

l’évolution d’un style
Quand la princesse préférée des Anglais découvre la relation qu’entretenait encore son époux avec son ancienne maîtresse Camilla, sa détresse émotionnelle la pousse à se forger une image. Certes celle d’une figure emblématique de la charité, mais surtout l’image d’un cœur écorché en quête du véritable amour.
Lady Di s’affine, se déleste des accessoires superflus; son portrait le plus mythique est celui dans lequel sa blondeur est sublimée par un simple pull noir près du corps. Diana a trouvé son style.

La mode, instrument diplomatique
Après la période fleur bleue du début de sa relation et son mariage avec Charles, Lady Di change de cap. Elle réalise qu’elle était devenue l’une des femmes les plus photographiées au monde. Son vêtement pouvait donc être un vecteur de communication pour faire passer des messages. Consciente que le monde entier scrute ses tenues vestimentaires lors des innombrables événements de charité auxquels elle assiste, la Princesse en profite pour justement attirer l’attention sur ces œuvres de charité.
Non seulement choisit-elle des tenues qui «parlent», mais également des créateurs bien précis, notamment britanniques. Cela paraît tellement évident aujourd’hui quand on songe à Michelle Obama habillée en Vera Wang ou Carla Bruni-Sarkozy en Dior. Mais dans les années 80, Diana, ambassadrice de la mode britannique, était précurseur dans ce domaine. Parmi ses créateurs préférés, Catherine Walker. La styliste l’a accompagnée toute sa vie et lui a dessiné plus d’un millier de tenues, la dernière étant la robe noire dans laquelle la Princesse a été inhumée.

Parmi les innombrables robes créées pour Lady Di par la designer, la plus emblématique reste la robe «Elvis» que la Princesse a portée pour la première fois lors de la cérémonie du «British Fashion Award» en 1989. Cette robe bustier et son boléro assorti dont le col montant évoque ceux du King Elvis est entièrement brodée de perles. Elle avait été vendue par la Princesse au grand cœur au bénéfice d’une œuvre de charité pour la recherche contre le Sida en 1997. Le propriétaire actuel de la robe l’a prêtée afin qu’elle soit exposée à Kensington Palace.

Autre moment fort de l’exposition est la présence de la sensuelle robe fourreau drapée bleu marine qu’arborait Lady Di lors de sa visite officielle aux États-Unis. Pour l’occasion, Ronald et Nancy Reagan avaient invité des célébrités à la soirée de Gala. C’est dans cet écrin en velours bleu nuit aux épaules dénudées, signé Victor Edelstein, que Lady Di a dansé avec John Travolta au rythme disco de «You should be dancing», un des tubes de Saturday Night Fever. La robe surnommée tout naturellement «Travolta» a été vendue aux enchères il y a tout juste trois ans à 297 000 euros!

Sur la robe de soie que Lady Di portait en privé au Palais de Buckingham on découvre avec émotion les minuscules empreintes digitales laissées par les princes William et Harry enfants…

Diana s’émancipe
Dès l’annonce de sa séparation avec le Prince Charles, Lady Di semble vouloir tourner la page aussi bien mentalement que physiquement. Son allure se délie, elle paraît plus épanouie et le montre avec audace en arborant une coupe de cheveux à la garçonne. C’est là qu’elle se tourne vers des créateurs plus flamboyants à l’instar de Versace qui lui crée une robe aux broderies graphiques.
En ce début des années 90 tout semble réussir à la «Princesse du peuple» tel que l’a appelée Tony Blair. L’une des dernières images que l’on a de la belle princesse est celle où elle est assise au bord du plongeoir du yacht de Dodi Al Fayed vêtue d’un maillot une pièce bleu. C’était la veille de son arrivée à Paris où elle allait disparaître dans un tragique accident de voiture. Une mort tragique qui la fait entrer dans la légende.

R.C.

 

 

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Editorial

La taille disproportionnée des ciseaux que manipule Dame Anastasie au Liban semble inversement proportionnelle à l’esprit de finesse dont elle est supposée être dotée.

À en juger de ses actions, on serait tenté de croire que les Libanais sont dans l’ensemble totalement dépourvus de clairvoyance et de maturité, atteints d’un syndrome de débilité profonde ou d’un déficit aigu d’intelligence. On serait aussi tenté d’en déduire que l’équilibre du pays est si chancelant qu’il suffit d’un mot, d’un tweet, d’une image, d’une scène pour que tout l’édifice s’effondre.

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