Cette capitale qui méprise ses piétons, cette ville nostalgique de ses jardins détruits par un urbanisme sauvage, jalonnée de blocs de béton, de chaînes et même de fils barbelés, où les trottoirs sont transformés en parkings ou squattés par les valets parking, où les routes aux alentours des domiciles des “hautes” personnalités sont cadenassées, interdites d’accès au public, où les carrefours sont encombrés de poubelles nauséabondes et débordantes, où les échappements des vieux bus et camions dégagent à loisir leurs fumées noires.

Le luxe, pour nous, pourrait se résumer à un projet qui ferait de Beyrouth une capitale moderne, propre, attractive, débarrassée de toutes les pollutions, les profanations et les souillures.
Le luxe n’est pas un simple plaisir qu’on donne ou qu’on se fait. C’est aussi une qualité de vie.

Ghada Baraghid